Bruno MARTINI

Bruno-Martini-auxerreSa fiche

  • Poste : Gardien
  • Date de naissance : 25 janvier 1962
  • 31 sélections en équipe nationale

Ses clubs

  • 1981 – 1983 : AJ Auxerre
  • 1983 – 1985 : AS Nancy Lorraine
  • 1985 – 1995 : AJ Auxerre
  • 1995 – 1999 : Montpellier HSC

Son palmares

  • 1988: Champion d’Europe Espoirs (FRANCE).
  • 1994 : Vainqueur de la Coupe de France (Auxerre)

Sa biographie

Né à Nevers, où il débutera, Bruno Martini rejoint le centre de formation auxerrois à l’âge de 19 ans, un peu par hasard. À l’époque, il se destine à une carrière de prof d’EPS, finit major du concours mais rate l’essentiel : le bac. Malgré cela, il gardera une image d’intellectuel toute sa carrière, sans doute renforcée par ses lectures et ses goûts musicaux : « Lecture par période. Goethe, Gide, Céline, Montherlant… Dans le domaine musical, je suis plutôt éclectique, je peux écouter toute sorte de musique, mais j’ai quand même un gros penchant pour le classique, Mozart, Wagner, Bach mais, surtout, Haendel ! ». C’est sûr que ça tranche avec les fans de Mat Pokora comme Djibril Cissé. Enfin bref, à Auxerre, il va rapidement s’imposer chez les jeunes, à tel point que Guy Roux veut en faire le successeur de Joël Bats. Il le prête alors à Nancy. En Lorraine, Bruno est le suppléant de Jean-Michel Moutier, mais celui-ci se blesse en cours de saison. Bruno joue son rôle de remplaçant à merveille, à tel point qu’au retour de Moutier, la place est prise. Son prêt sera reconduit d’une saison.

À son retour à Auxerre, en 1985, Bruno Martini a la difficile tâche de remplacer Joël Bats, parti au PSG. Il y parviendra avec brio, intégrant l’Equipe de France Espoir, avec qui il gagnera l’Euro 1988. Sobre sur sa ligne, efficace, avec une bonne relance et de bons réflexes, il sera de l’ascension ajaïste pendant 10 ans. 330 match en D1 sous le maillot bourguignon, plusieurs campagnes européennes, dont celle de 1993, il sera un des symboles de la formation auxerroise en matière de gardien, presque aussi fameuse que l’Ecole d’Angers. À ce titre, et dans la plus pure tradition, il deviendra en 1990 le portier des bleus, avec qui il fera toute la campagne de qualification pour l’Euro suédois. Malheureusement, sa fin de carrière sera gâchée par des blessures. La première en 1993 justement : alors qu’il avait sauvé l’AJ Auxerre du naufrage à Dortmund en arrêtant un penalty, il ne pourra participer au match retour (0-2 ; 2-0, défaite au tirs au but); ces blessures lui font perdre peu à peu sa place chez les bleus, au profit de Bernard Lama et Fabien Barthez. La saison suivante, toujours blessé, il ne peut prendre part à la victoire en Coupe de France. D’autant plus que, là encore, une jeune pousse s’apprête à le destituer du trône, Lionel Charbonnier, qui lui aussi rejoindra l’Equipe de France.

En 1995, il part pour Montpellier où il passera 4 saisons. Sur sa lancée auxerroise, il participe à l’Euro 96 comme 3ème gardien. À 34 ans passés, il est plutôt sur le banc de touche. Il rangera les gants en 1999.

Que devient-il ?

Dès sa fin de carrière, Bruno Martini est devenu l’entraîneur des gardiens de l’Equipe de France. Il a su conserver sa place malgré de nombreux changements de sélectionneurs : Roger Lemerre, Jacques Santini puis Raymond Domenech. Pour le mondial allemand, il sera au centre d’une polémique, attisée par un certain Gilles Verdez du Parisien. Barthez et Coupet sont alors en concurrence féroce pour le poste de titulaire. La préférence ira au gardien historique des bleus, malgré un lobby pro lyonnais soutenu par le journal l’Équipe. Il se murmure qu’il aurait beaucoup œuvré en ce sens auprès de Domenech, ce qui est somme toute logique, puisqu’il les suivait à l’entraînement.

Gilles Verdez lui voue toutefois une haine aussi féroce l’inexpliquée… le mystère plane. On peut toutefois penser qu’une interview a dû mal se passer, le personnage étant parfois distant et froid, comme il le reconnaissait déjà en 1988 : « C’est vrai, je ne suis pas exhibitionniste, pas excentrique, pas excessif… D’ailleurs quand j’ai une passion, quelle qu’elle soit, je fais en sorte de la réfreiner pour qu’elle ne l’emporte pas sur la raison. J’essaie de temps à autre de faire un effort, ne serait-ce que pour mon entourage. Mais, il ne faut pas exagérer non plus, il m’arrive de me laisser un peu aller ! »


Roulion
Fiche mise en jour en 2013