David GINOLA

David GinolaFormé à Toulon, puis de passage au Matra, David Ginola se révèlera à Brest avant de signer au PSG. Il reste célèbre pour son centre au 5ème poteau un soir de novembre 93… En Angleterre, il connaitra une relative réhabilitation mais verra de loin les bleus devenir champion du monde.

Sa fiche

  • Poste : Attaquant
  • Date de naissance : 25 janvier 1967
  • 17 sélections en équipe nationale

Ses clubs

  • 1985 – 1988 : Sporting Toulon
  • 1988 – 1990 : Racing Club de France 92
  • 1990 – dec 1991 :Stade Brestois 29
  • jan 1992 – 1995 : Paris Saint Germain
  • 1995 – 1997 : Newcastle United
  • 1997 – 2000 : Tottenham Hotspurs
  • 2000 – fev 2002 : Aston Villa
  • fev 2002 – 2002 : Everton FC

Son palmares

  • Champion de France 1994 (Paris-SG)
  • Vainqueur de la Coupe de France en 1993, 1995 (Paris-SG)
  • Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1995 (Paris-SG), 1999 (Tottenham)

Sa biographie

La carrière de David Ginola, c’est un condensé de l’Empire romain en 15 ans.

Originaire de Sainte-Maxime, ville balnéaire en face de St-Tropez, c’est tout naturellement à Toulon qu’il débute sa carrière. A la grande époque tout de même… avant de partir pour le MATRA. C’est finalement à Brest qu’il va exploser, artisan d’une victoire retentissante 3-2 contre son futur club le PSG, au sein duquel il atteindra le statut de star française. A Paris, il vivra ses plus belles années au niveau des titres et en même temps le tombeau de ses espoirs. En effet, cet ailier gauche pur souche à la réputation individualiste régale le public et les publicitaires, la crinière au vent, la démarche chaloupée, sauts de cabris en prime le long de la ligne de touche. Et tout naturellement il fera partie intégrante de l’Equipe de France de Gérard Houiller.

Un funeste soir de novembre 1993, contre la Bulgarie, alors qu’il y a 1 partout, synonyme de qualification pour la Coupe du Monde 1994, Ginola, à l’orée du temps additionnel, les bleus ont une dernière possession. Et la tout bascule… Ginola centre au 5ème poteau pour personne, si ce n’est un bulgare qui amorce la contre-attaque : Kostadinov qui s’en va tromper Bernard Lama, 1-2…

Houiller, qui ne sait pas se remettre en question, n’hésite pas à clouer son joueur au pilori, le laissant seul face à la vindicte populaire : « David Ginola a commis un crime contre l’équipe, je répète, un crime contre l’équipe. »

A la décharge de David Ginola, il faut tout de même préciser qu’en cet automne 1993, il restait à la France deux matches à jouer dans son groupe qualificatif, qui plus est à domicile : Israël et la Bulgarie, qui ne sont pas le Brésil et l’Argentine. Il suffisait de prendre 1 point sur 6 pour gagner le Paris / New-York. Le fait que Ginola, qui n’était pas seul sur le terrain, ait partiellement donné un but à la Bulgarie au cours du second match ne saurait expliquer à lui-seul la non-qualification, à moins d’être d’une mauvaise foi proverbiale ou d’en vouloir personnellement à la starlette parisienne…

Mais après la coupe du Monde, lorsqu’on se rend compte que la redoutable équipe de Suède et la fantastique Bulgarie, toutes deux dans le groupe qualificatif des bleus finissent 3ème et 4ème de la World Cup (jouée en plein caniard dans l’indifférence générale) c’est la fin de Ginola. Qui pour le coup, pourra accuser l’ensemble de la presse française d’amnésie chronique. En tout cas, cette expérience affreuse aura au moins eu le mérite de nous préserver jusqu’il y a peu de Gérard Houllier en France, lui aussi prié de faire ses valises.

David Ginola s’exile en Angleterre en 1995, où il va connaître une réussite toute relative. Respecté pour son talent, autant cinématographie que footballistique, il est plusieurs fois élu joueur de l’année, car un joueur à l’esthétique de ballerine au pays de Tony Adams, Paul Merson et Paul Gascoigne… ça fait rêver.
Mais la France a la rancœur tenace et il sera considéré comme personna non grata pendant longtemps. Il finira sa carrière dans des clubs de seconde zone tels Aston Villa ou Everton. Malgré la faiblesse des clubs qu’il fréquente, c’est toujours trop fort pour lui. Il privilégie de plus en plus les podiums et les plateaux de cinéma où sa belle gueule fait toujours recette.

Que devient-il ?

Ainsi, à l’heure de la reconversion, David Ginola cherche à devenir acteur, à l’image d’un Cantona. Il a déjà fait preuve de sagacité en optant pour un rôle de doubleur dans Le Monde de Nemo. Mais surtout il est à l’affiche de « The Drop », un film britanico-allemand qui devrait sortir… prochainement. Il y jouera aux côtés de Michael Madsen, Billy Zane et Karel Roden ; ca sent le film à hauteur du prestige de ses derniers clubs.

Sinon David Ginola a défrayé la chronique par 2 occasions. Dans une interview au sujet de l’homosexualité dans le foot, il déclare notamment « n’avoir jamais vu de footballeur homosexuel », justifiant son assurance en déclarant qu’aucun joueur « ressemblait de près ou de loin avec des manières de quelqu’un du côté obscur de la force ». L’ensemble des assos gay friendly est monté au créneau, lui rappelant sa côte d’amour toujours aussi élevée en France.

La carrière d’acteur de l’ancien bellâtre est toujours au pont mort et c’est dans Les Feux de l’amour qui fait une apparition en compagnie de Lorie.


Roulion
Fiche mise en jour en 2013