Raymond KAELBEL

raymond-kaelbelProbablement un des tout meilleurs défenseurs des années 50 et 60, Raymond Kaelbel, alsacien pur souche, a connu ses plus belles heures sur le Rocher avec un titre de champion de France en 1961. Pilier de l’équipe de France, il participera à 2 coupes du monde (1954 et 1958) mais manquera cruellement pour l’Euro 1960. Il terminera sa carrière à Strasbourg, après des passages au Havre et à Reims.

Sa fiche

  • Poste : Défenseur
  • Date de naissance : 31 janvier 1932

Son parcours en club

  •     1950 – 1956 : RC Strasbourg
  •     1956 – 1961 : AS Monaco
  •     1961 – 1962 : Le Havre AC
  •     1962 – 1964 : Stade de Reims
  •     1964 – 1969 : RC Strasbourg

Son palmarès

  •     1960 : Vainqueur de la Coupe de France (Monaco)
  •     1961 : Champion de France (Monaco)
  •     1966 : Vainqueur de la Coupe de France (Strasbourg)

Sa biographie

Raymond Kaelbel voit le jour à Colmar. Il fait toute sa formation dans sa ville natale avant de rejoindre le RC Strasbourg en 1950. Il a tout juste 18 ans et il apprend aux côtés de Michal Wawrzyniak, René Démaret, René Hauss ou encore Raymond Krug. Strasbourg est un anonyme du ventre mou. La saison suivante il gagne pas mal de temps de jeu et s’impose dans une des défenses les plus perméable du championnat, avec 80 buts encaissés en 34 matchs. Bon dernier, Strasbourg descend logiquement. Cette saison à l’étage inférieure lui sera très profitable, d’autant plus que Strasbourg remonte immédiatement, en accrochant la 3ème place. Vainqueur en barrage contre Rennes, les alsaciens retrouvent l’élite. Taulier de la défense, avec Emile Dahan et René Hauss, il s’affirme comme un grand espoir. En cette époque d’instabilité, Strasbourg va créer la surprise en signant une très belle 6ème.place. Raymond fait une super saison et intègre même l’équipe de France, lors d’un match contre la Grade Bretagne, perdu 1-0. Il sera retenu pour la Coupe du Monde 1954 et est aligné pour le premier match contre la Yougoslavie, qui se solde par une défaite 1-0, quasiment éliminatoire. Parallèlement, avec Strasbourg, il connait une belle progression jusqu’en 1955, mais sa dernière saison est un peu décevante (14ème). Raymond Kaelbel est alors un des défenseurs les plus réputé du pays et un titulaire indiscutable en bleu.

A l’été 1956, il décide de rejoindre l’AS Monaco, dont il deviendra le capitaine emblématique pendant 5 ans. Il va largement contribuer à l’ascension du club princier dans l’élite française. Taulier de la défense centrale des bleus, il sera bien évidemment de la Coupe du Monde en Suède, où il jouera tous les matchs, glanant au passage une belle 3ème place. L’équipe monégasque, elle gravit les marches une à une et en 1960 remporte enfin sn premier titre majeur, avec un coupe de France, glanée aux dépens de St Etienne, pour une victoire 4-2 après prolongation. A l’été, blessé, il manquera cruellement aux bleus lors de l’Euro 1960La saison suivante, Monaco remporte le titre de champion de France et remporte également la  coupe Charles Drago. Ce sera pourtant sa dernière sélection en bleu, dans un match éliminatoire pour la Coupe du Monde 1962.

Il profite de son succès à Monaco pour s’en aller la tête haute terminer sa carrière tranquillement. Il rejoint Le Havre, mais va vivre une saison cauchemardesque. Pourtant le club normand avait mis les moyens, avec  Branko Milanovic du Rapid Vienne, Jean-Louis Leonetti de Nice. Raymond est échangé avec Georges Taberner et Yvon Douis. Si la défense tient, le Havre pêche en attaque. Pour preuve les 2 meilleurs buteurs du club, avec 8 buts chacun sont Leonetti et Roland Schleider, 2 défenseurs. L’attaquant portugais Alberto Loret de Mola est un gros flop. Le Havre se hisse en finale de la Coupe Charles Drago, mais privé de son capitaine, perd contre Besançon.

Pas question d’évoluer en D2 pour Raymond qui met cap sur Reims. Grâce à Hassan Akesbi et ses 33 buts, Reims accroche in extremis la 2ème place derrière Monaco. Il retrouve en champagne quelques anciens camarades des bleus, Jean Wendling, qu’il avait connu tout jeune à Strasbourg, Roger Piantoni en fin de carrière, Raymond Kopa, Jean Vincent… LA saison suivante, après un bon début, Reims s’effondre à l’automne. Toute le monde abandonne le navire, jusqu’à Akesbi qui rejoint Monaco fin décembre. Reims termine lamentablement 17ème et échoue en demi-finale de la Coupe Charles Drago contre Sochaux. Strasbourg se rappelle alors à son bon souvenir et Raymond rentre en Alsace pour y terminer sa belle carrière. La première saison est pas mal, avec une belle 5ème place. La saison suivante encore mieux puisque Strasbourg remporte la Coupe de France contre le Champion en titre Nantes. Malgré sa belle saison, il ne sera pas rappelé pour disputer la Coupe du Monde anglaises. A 34 ans, il commence à être sur la fin. Il jouera néanmoins 3 saisons, durant lesquelles il accompagnera Strasbourg en milieu de tableau. A 37 ans, il range les crampons.

Que devient-il ?

Après sa carrière de joueur, Strasbourg propose à son libero une place d’entraineur de l’équipe réserve, ainsi que le poste d’entraineur adjoint. Raymond s’acquitte de sa tâche une saison mais préfère quitter le Racing au bout d’une saison seulement.

Il va sillonner le monde amateur et les clubs de la région : Koenigshoffen puis le FA Illkirch-Graffenstaden en 1975 qu’il fait remonter en Promotion d’Honneur l’année suivante.

En 1979, il prend la tête des Pierrots Vauban, l’autre club strasbourgeois. Il va remporter le titre de champion de D3 en 1981, mais le club refuse la montée. La saison suivante, rebelote, avec un nouveau titre de champion, mais les dirigeants n’ont pas changé d’avis. Avec les Pierrots, il remportera également 3 coupes d’Alsace (1984,1985 et 1986).

En 1987, il cède les rennes de l’équipe à un jeune entraineur, Jacky Duguépéroux et devient manager général du club. IL mettra également à profit sa nouvelle carrière de dirigeant pour occuper un poste d’administrateur au RC Strasbourg, dont il est resté très proche.

En 2007, il s’éteint à l’âge de 75 ans. RIP…


Roulion
Fiche mise en jour en 2013